Miss Pook et les enfants de la lune (Bertrand Santini)

Publié le par Stéphanie MAYADE

Le prix de ce livre d'occasion était tellement attractif que j'ai craqué. Et bien m'en a pris. Je me le réservais pour un moment où je serais enchifrenée, enrouée, fatiguée, épuisée, harassée, mais je n'ai pas eu la patience d'attendre de tomber malade (12h après l'avoir lu, je me retrouvais avec une bonne rhinopharyngite, ce qui prouve que je ne suis pas douée pour ce qui est de planifier mes lectures).

 

 

En 1907, à Paris, la jeune Élise voit arriver chez elle une préceptrice dénommée Miss Pook. Celle-ci lui rend la vie beaucoup plus agréable - les parents d'Élise voulant faire d'elle une petite bourgeoise insipide, mais Miss Pook ne l'entendant pas de cette oreille. Et, inutile de vous le cacher, vu le titre et la quatrième de couverture, Élise va se retrouver avec Miss Pook sur la Lune. Elle connaîtra quelques déconvenues (mais je ne vous dirai pas lesquelles), ira de catastrophe en catastrophe (mais nous ne détaillerons pas celles-ci), et fera moult rencontres, bonnes ou mauvaises (dont je ne révélerai pas la nature).

 

 

Le style se coule de façon assez étonnante à l'époque de l'histoire, tant qu'on est à Paris ; ce n'est pas sans rappeler Gaston Leroux, par exemple - le Gaston Leroux qui a de l'humour, pas celui de Rouletabille, Rouletabille étant un personnage très ennuyeux, ce que ne sont certainement ni Élise, ni Miss Pook. Puis le ton change un peu lorsque nous sommes sur la Lune ; ce qui ne change pas, c'est l'humour constant et qui fait mouche. Bertrand Santini, contrairement à trop d'auteurs jeunesse, ne se fait pas outrageusement didactique («Tiens, mettons un mot compliqué ici ou là, pour que le "jeune" apprenne quelque chose») ; en revanche, comme il joue beaucoup avec les mythes et légendes, il est probable que de temps à autre, les lecteurs de 10 ans passent à côté de certaines références : pas sûr qu'ils fassent le lien entre le Sphinx et des personnes appelées Jocaste...

 

 

C'est bien rythmé, c'est drôle, c'est charmant... même si vers la fin, ça devient plutôt gore, en fait (je préfère prévenir, mais je pense que ça ne devrait pas freiner le plaisir des lecteurs). Bon, tout de même, je me demande encore pourquoi Miss Pook ne cherche à sauver que des enfants parisiens (c'est du pur racisme). Mais passons. Seul gros souci pour ma part : je ne m'attendais pas à ce que ce roman soit le premier d'une série, et ce n'était pas du tout mon but de lire un bouquin dont je ne connaîtrai peut-être jamais la suite. Mais passons.

 



 

Publié dans Littérature, Jeunesse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article