Le regard (Ken Liu)

Publié le par Stéphanie M.

Rien de bien transcendant dans ce texte qui tourne autour de la question du transhumanisme, et dont on attendrait par conséquent une réflexion plus ou moins poussée sur le sujet. L'intrigue policière se concentre sur deux personnages. D'abord et avant tout, une détective privée qui ne débranche presque jamais son régulateur, dispositif technologique qui lui permet d'éviter d'affronter ses émotions et son passé, donc, en gros, d'être dans un état de déni plus ou moins permanent, mais qui la rend plus efficace - tout du moins le pense-t-elle - dans son travail. Ensuite, un tueur en série qui énuclée ses victimes, et sur les crimes duquel la détective enquête.

 

 

Je ne dirai pas qu'on s'ennuie en lisant cette histoire, simplement qu'elle n'apporte pas grand-chose. Sans doute trop court pour développer suffisamment le thème principal du transhumanisme, abordé de façon vraiment superficiel (alors oui, rien n'empêche le lecteur de réfléchir à la question du transhumanisme, de la gestion des émotions, de la résilience, mais enfin, encore faudrait-il qu'il soit davantage stimulé), le texte se concentre finalement, pour l'essentiel, sur une histoire policière très conventionnelle, qui n'apporte donc rien de novateur non plus à ce genre littéraire.

 

 

Cerise sur le gâteau : le personnage du tueur en série est également très peu développé et très peu exploité. On ne saura d'ailleurs rien de sa personnalité et de ses motivations profondes. Ce qui fait qu'il nous reste une fiction pour passer le temps pendant une heure ou deux.

 

 

Que dire de plus, sinon de regarder plutôt les deux films d'animation Ghost in the shell de Mamoru Oshii ?

 

 

Le Regard était mon premier Ken Liu, et sans doute pas le meilleur. Je retenterai donc ma chance avec La Ménagerie de papier.

 

 

 

Publié dans Littérature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article