Rien de bien excitant dans cette toute petite exposition de gravures de Picasso.
À l'origine, une étude sur les rapports qu'entretenait l'artiste avec ce média apparu tardivement dans sa vie : ayant acheté un poste de télévision pour sa femme, c'est surtout lui qui s'est collé devant. On découvre donc que les péplums, les films de cape et d'épée, les spectacles de cirque ont été une source d'inspiration pour lui, par l'intermédiaire d'une trentaine de gravures, où se retrouvent parfois des thèmes par ailleurs récurrents dans le reste de son œuvre. On voit notamment des corps contorsionnés, voire malmenés dans les scènes de cirque, qui doivent certainement plus aux problématiques qui ont habité Picasso toute sa vie durant qu'à une (re)découverte de ce type de spectacle via le petit écran.
Je ne ne me permettrai certainement pas de juger de l'intérêt de l'étude qui a donné naissance à ce projet ; en revanche, fallait-il en faire une expo ? Rien n'est moins sûr. C'est d'ailleurs ce qui, parmi les autres expositions, a le moins intéressé les visiteurs du Consortium (y compris moi-même) lorsque que je m'y suis rendue. Par conséquent, pas de panique si vous l'avez ratée : on y apprend rien de réellement nouveau sur Picasso et on n'y croise pas non plus de chef-d’œuvre injustement méconnu.