Rodin dans la tourmente - Musée Rodin

Publié le par Cthulie-la-Mignonne

Rodin dans la tourmente - Musée Rodin

Femme-poisson

On a souvent tendance à associer Rodin à la sensualité et, chez lui, même les représentations de la douleur et du désespoir sont, la plupart du temps, avant tout sensuelles : j'en veux pour preuve la célèbre Danaïde, Fugit Amor et toutes les images d'amants malheureux (souvent liées à la légende de Paolo Malatesta et Francesca da Rimini). Ugolin fait exception, ainsi que ces trois terribles (et magnifiques) sculptures qui évoquent avant tout la suffocation, la colère, la souffrance...

On voit bien ici que la dualité qu'on a tendance à nous imposer sous la forme "Camille Claudel, folie et émotions négatives" versus "Rodin, sensualité et valeurs positives" ne tient pas forcément. Il existe nombre de sculptures très paisibles de Camille Claudel et, à l'inverse, des sculptures de Rodin très tourmentées.

 

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La Tempête

La Tempête est également connue sous deux autres titres : L'Epouvante et Le coureur de Marathon. Le marbre photographié ici a été réalisé entre 1886 et 1901 (le cartel du musée Rodin indique : 1886 ?), mais il existe plusieurs plâtres datés de 1898.

L'exemplaire du
Cri présenté ici a été spécialement fondu pour le musée en  1961, mais l'original est daté des environs de 1898 (donc peut-être à la même époque que La Tempête). Il s'agirait d'ailleurs d'une variation de La Tempête.

Le marbre de la
Femme-poisson est plus tardif. Cet exemplaire du musée Rodin, réalisé par le praticien Victor Peter en 1917 (année de la mort de Rodin), est une copie d'un marbre vendu à la danseuse Loïe Fuller en 1915. Il s'agit en fait de l'agrandissement de la tête d'une sculpture de dimensions réduites, représentant une femme-poisson en torse et probablement réalisée pour le projet non abouti d'une fontaine. Les plâtres de la tête de Femme-poisson ainsi que le plâtre et la terre cuite de la Femme-poisson en torse conservés au musée Rodin datent tous de 1906.

 

J'ai une nette préférence, parmi les trois, pour La femme-poisson, mais je dois bien avouer que Le cri est une oeuvre absolument saisissante dans la représentation de la souffrance, qui la fait ressentir  littéralement physiquement au spectateur.

 

 

Rodin dans la tourmente - Musée Rodin

Le cri

Publié dans Arts plastiques

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